21 jours... A l’aveugle
Dans le cadre d’une série de documentaires, la journaliste Alexandra Alévêque a fait l’expérience du quotidien d’un ouvrier précaire, d’une auxiliaire de vie et d’une personne non voyante. Ce mardi 20 novembre 2012, a été diffusé l’émission où elle a passé 21 jours dans la peau d’un aveugle. Au vu des extraits, l’émission promettait une immersion totale et cela m’a convaincu de la regarder.
L’émission
Sur ce seul principe, l’émission fut très intéressante. La plus part des difficultés auxquelles peuvent être confrontées les personnes aveugles ont été abordées.
Il faut savoir que la plus part des aveugles ne le sont pas de naissance, mais le deviennent au cours de leur vie et souvent après un accident. Il faut souvent tout réapprendre et même après avoir repris une certaine autonomie dans sa vie, on est toujours un minimum dépendant des autres. Pour certaines personnes, cette situation est inacceptable. Il est difficile de faire le deuil de sa vue. Les personnes aveugles expérimentent également une peur du monde extérieur. Pendant les premier mois, marcher dans la rue peut se révéler un véritable parcours du combattant. Mais surtout ils ont un sentiment de rejet, d’incompréhension de la part des voyants.
Tout n’est pas pour autant négatif. Beaucoup d’aides techniques ont été développées pour aider les personnes aveugles à être autonomes au quotidien tel que la canne blanche ou le réveil vocalisé présentés dans le documentaire. La cécité n’empêche pas d’entreprendre, cela peut même être une source d’inspiration. Beaucoup de choses sont faites dans les rues, dans le métro à paris pour faciliter les déplacements des aveugles. Même si ces dispositifs sont souvent mal entretenu et parfois même plus disponible.
Avoir une enfant handicapé dans les petites sections permet de favoriser la communication entre les enfants. Pour les parents, le plus difficile est d’apprendre à éduquer un enfant aveugle.
Voilà mes mots pour résumer cette émission qui était très intéressante et avait le mérite de présenter ce handicap de l’intérieur.
Mon coup de gueule
Maintenant, j’ai tout de même envie de pousser un coup de gueule. Nous sommes dans un monde numérique où beaucoup de choses ont déjà été mise en place pour permettre aux aveugles (si on ne doit parler que de ce handicap ici) de ne pas être coupé de ces technologies. Mais aucune place n’est faite à l’accessibilité numérique dans cette émission. Pire, un moment elle se pose la question d’aller au cinéma et y renonce du fait qu’elle ne peut rien voir. Alors qu’elle pourrait tout à fait aller voir un film en audio-description, cela existe. Elle présente une vie au quotidien très ennuyante quand elle est seule. Comme si rien ne lui était plus disponible du fait de sa cécité.
S’il n’y a pas de place pour l’accessibilité numérique dans ce genre d’émission. Il n’est pas étonnant que certains préjugés naissent chez les gens. Comment leur faire comprendre que les aveugles peuvent aller sur Internet si dans ce genre d’émission on leur fait croire qu’ils ne peuvent même pas aller voir un film au cinéma. Même si ce n’est pas voulu, cette omission participe à l’alimentation des préjugés des gens qui ne vivent pas cette cécité.
Conclusion
Je ne l’avais pas pris en compte dans ma réflexion pour créer le besoin de faire de l’accessibilité numérique. Mais cette émission m’a révélé le fait que l’accessibilité numérique doit être présente dans la communication télévisé. La télévision est encore l’outil de communication le plus répandu et si l’accessibilité numérique n’est pas présente à la télévision, pour beaucoup de personne, elle n’existe pas.
Vous pouvez retrouver la fiche de l’émission ici :
http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/diffusions/20-11-2012_11625
Si vous voulez revoir cette émission, vous pouvez le faire ici :
http://www.pluzz.fr/infrarouge-2012-11-20-22h30.html
Cette article a été écrit le 21 novembre 2012 par
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